Parcours
J’ai commencé mon parcours en sociologie à l’université de Nantes en m’intéressant déjà à un sujet assez intime pour la sociologie : « les récriminations conjugales ». Puis après un DEA sur » Les professionnels de la consultation conjugale » à Nanterre, j’ai fait une thèse sur les fondements de l’autorité dans les relations de travail en prenant appui sur la sociologie interactionniste et les théories de Goffman pour qui la vie sociale est une scène. Monde des représentations toujours vulnérable car sujet à des interprétations, aux » cadres de l’expérience. » Ouvrage dans lequel Goffman reprend à son compte la question de William James : » Dans quelles circonstances pensons-nous que les choses sont réelles ? »
La sociologie interactionniste m’a conduite à travailler dans différents laboratoires de sciences humaines et sociales issues d’écoles d’Ingénieurs ( Télécom-ParisTech, UTT, etc..) où il s’agissait de mesurer l’impact des nouvelles technologies dans les activités sociales, ludiques, professionnelles ou créatives des collectifs observés. Approche pluridisciplinaire et socio-cognitive qui postule un acteur social doté de compétences, de savoir-faire, capable d’inventions, de détournements dans ses usages des technologies numériques mais approche qui, pour moi, laissait dans l’ombre tout un pan de mon questionnement initial, à savoir : qu’est-ce qui rend possible le lien social ? C’est sans doute une des raisons pour lesquelles je me suis tournée vers la psychanalyse.
La psychanalyse nous apprend que si la vie sociale est une scène, elle est déterminée par cette « autre scène » découverte par Freud, c’est-à-dire l’inconscient. L’acteur social serait alors lié à un sujet mû par un désir inconscient qui cherche à se faire reconnaître. » Là où c’était, je dois advenir. » L‘apport de Lacan aura été de nous révéler que l’inconscient est structuré comme un langage, apportant ainsi trois dimensions à l’expérience humaine : le réel, le symbolique et l’imaginaire.
Comment ces trois dimensions se nouent ? C’est la question sous-jacente au travail d’une cure analytique où il s’agit de retrouver le chapitre censuré de son histoire et où l’oublié se rappelle dans les actes et les symptômes.
Après un long parcours personnel d’analyse et de formation théorique et clinique, j’ai eu envie de transmettre à mon tour cette expérience singulière. Je me suis installée comme psychanalyste à Paris en 2020.
Toutefois si la cure analytique est le lieu où se traite le symptôme, celui-ci n’est pas sans lien avec le symptôme social et la manière dont le sujet s’introduit sans la vie de la cité à partir d’un refoulement collectif. « L’inconscient c’est le social » dira Lacan. La psychanalyse doit prendre sa place avec sa propre éthique dans les débats scientifiques de son temps.
Je poursuis une activité de recherche et de formation sur les fondements du lien social et de la subjectivité en participant à des séminaires et cartels de travail organisés par l’Association Lacanienne Internationale.
Formation
- Doctorat de sociologie à l’Université Paris 10 Nanterre
- Psychanalyse personnelle et didactique
- Formation en psychanalyse au Collège de formation des psychanalystes de l’Association Lacanienne Internationale (ALI)
- Cursus en psychopathologie à l’ Ecole des Hautes Etudes en Psychopathologie (EPhEP)
- Participation aux présentations cliniques à l’hôpital de Gonesse
- Membre correspondant de l’Association Lacanienne Internationale
- Participation aux séminaires et cartel de travail de l’Association Lacanienne Internationale.
- Siret n°81964038400023
Prendre rendez-vous
Pour consulter, merci de prendre rendez-vous du lundi au samedi de 8h à 20h, par mail ou par téléphone.
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